17/10/2014 La façade change mais pas la politique.
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17/10/2014 La façade change mais pas la politique.
La façade change mais pas la politique.
Lundi 29 septembre 2014. Proximus est devenue la marque commerciale de Belgacom, supplantant Belgacom dans les faits. La flotte des véhicules a subi un lifting soigné; les nouveaux logos sont clinquants. Le personnel reçoit un mug, un bic et quelques bonbons, un sachet de cacahuètes aurait été plus parlant, ceci dans une ambiance de fête décrétée. Mais à qui fait-on vraiment la fête ?
Cette séduisante opération –au demeurant coûteuse (il est question de 20 millions € !)- , ne peut masquer une réalité, celle d’une entreprise prospère… grâce aux sacrifices imposés régulièrement aux travailleurs, depuis de nombreuses années déjà.
A cette égard, la lecture du « bilan financier 2013 » de Belgacom est une nouvelle fois fort instructive.
Voici quelques données particulièrement intéressantes :
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Bénéfice net du Groupe
(millions €) 973 958 800 904 1.266 756 712 630
Dividende/action, brut en € 1,60 1,68 1,68 1,68 1,68 1,68 1,68 1,68
Extra-dividende /action, brut en € 0,29 0,50 0,50 0,40 0,50 0,50 0,81 0,50
Nombre d’ETP 18.180 17.942 17.371 16.804 16.308 15.788 15.859 15.699
Ces chiffres sont parlants : d’une part, l’entreprise reste rentable financièrement et la rémunération des actionnaires est stable; d’autre part, l’emploi diminue régulièrement !
Une tendance forte, qui est d’ailleurs confirmée par les résultats des deux premiers trimestres 2014 (http://www.belgacom.com/be-fr/annex_investors/Inv_Financial_results_2014.page#.VCqlxldWGYQ) : 400 millions de bénéfice net pour les six premiers mois de l’année en cours, et le niveau des effectifs est maintenant retombé à 14.398 « équivalents temps plein » !
Ce qui n’empêche pas la nouvelle direction de Belgacom de continuer à mettre la pression. Dominique Leroy, CEO, a ainsi rappelé que les « coûts salariaux » représentaient 33 % du chiffre d’affaires pour seulement 24 % dans les entreprises Telecom des pays voisins (La Libre Belgique, 02/08/2014).
Le rapport financier, dont question plus haut, est aussi très éloquent concernant la stratégie patronale du futur, notamment en matière d’évolution des « ressources humaines ».
L’examen du chapitre sobrement intitulé « Gestion des risques » (les risques étant définis comme des « événements négatifs potentiels » !), est ici assez édifiant.
Parmi les formules choc :
« Suite à un contexte HR spécifique, à savoir des règles HR strictes et des négociations qui doivent toujours se dérouler avec toutes les organisations syndicales, Belgacom pourrait manquer de flexibilité pour réduire considérablement ses coûts de fonctionnement et préserver ainsi l’EBITDA de l’entreprise ».
« Au niveau du Groupe Belgacom, environ un collaborateur sur trois est statutaire et bénéficie de ce fait d’une plus grande protection contre le licenciement que les collaborateurs du secteur privé. Cette situation pourrait empêcher Belgacom d’améliorer son efficacité et d’accroître sa flexibilité pour atteindre des niveaux comparables à ceux de ses concurrents »
« Belgacom a mis en œuvre un programme de simplification détaillé destiné à stimuler le dynamisme et la flexibilité au sein de l’entreprise, à réduire le besoin structurel d’effectifs et à améliorer le service à la clientèle »
A l’évidence, les règlements sociaux actuels, l’existence d’un personnel qui bénéficie de garanties statutaires, l’obligation récurrente de négocier avec les trois organisations syndicales, dérangent un management qui voudrait pouvoir disposer d’une liberté accrue pour « flexibiliser » plus le travail, et continuer à réduire le volume de l’emploi, d’une manière ou d’une autre.(cfr le tract distribué à ce sujet).
Avec un objectif prioritaire affiché : assurer « un rendement aux actionnaires de Belgacom », ce qui passe par une « profitabilité » maximale de Belgacom.
Le prochain gouvernement lui donnera peut-être les moyens d’agir dans ce sens. L’avenir nous apportera rapidement la réponse.
C’est dire, selon une formule consacrée, que les prochains mois risquent d’être « chauds bouillant ».
La CSC-Transcom ne permettra pas que Belgacom s'attaque à la concertation sociale même si l'attitude des deux autres OSR est plus que suspicieuse et appelle d’ores et déjà ses membres et sympathisants à se tenir prêts à réagir contre toute tentative supplémentaire d’imposer des mesures néfastes pour le plus grand nombre.
Bien à vous,
Votre équipe Admin...
Lundi 29 septembre 2014. Proximus est devenue la marque commerciale de Belgacom, supplantant Belgacom dans les faits. La flotte des véhicules a subi un lifting soigné; les nouveaux logos sont clinquants. Le personnel reçoit un mug, un bic et quelques bonbons, un sachet de cacahuètes aurait été plus parlant, ceci dans une ambiance de fête décrétée. Mais à qui fait-on vraiment la fête ?
Cette séduisante opération –au demeurant coûteuse (il est question de 20 millions € !)- , ne peut masquer une réalité, celle d’une entreprise prospère… grâce aux sacrifices imposés régulièrement aux travailleurs, depuis de nombreuses années déjà.
A cette égard, la lecture du « bilan financier 2013 » de Belgacom est une nouvelle fois fort instructive.
Voici quelques données particulièrement intéressantes :
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Bénéfice net du Groupe
(millions €) 973 958 800 904 1.266 756 712 630
Dividende/action, brut en € 1,60 1,68 1,68 1,68 1,68 1,68 1,68 1,68
Extra-dividende /action, brut en € 0,29 0,50 0,50 0,40 0,50 0,50 0,81 0,50
Nombre d’ETP 18.180 17.942 17.371 16.804 16.308 15.788 15.859 15.699
Ces chiffres sont parlants : d’une part, l’entreprise reste rentable financièrement et la rémunération des actionnaires est stable; d’autre part, l’emploi diminue régulièrement !
Une tendance forte, qui est d’ailleurs confirmée par les résultats des deux premiers trimestres 2014 (http://www.belgacom.com/be-fr/annex_investors/Inv_Financial_results_2014.page#.VCqlxldWGYQ) : 400 millions de bénéfice net pour les six premiers mois de l’année en cours, et le niveau des effectifs est maintenant retombé à 14.398 « équivalents temps plein » !
Ce qui n’empêche pas la nouvelle direction de Belgacom de continuer à mettre la pression. Dominique Leroy, CEO, a ainsi rappelé que les « coûts salariaux » représentaient 33 % du chiffre d’affaires pour seulement 24 % dans les entreprises Telecom des pays voisins (La Libre Belgique, 02/08/2014).
Le rapport financier, dont question plus haut, est aussi très éloquent concernant la stratégie patronale du futur, notamment en matière d’évolution des « ressources humaines ».
L’examen du chapitre sobrement intitulé « Gestion des risques » (les risques étant définis comme des « événements négatifs potentiels » !), est ici assez édifiant.
Parmi les formules choc :
« Suite à un contexte HR spécifique, à savoir des règles HR strictes et des négociations qui doivent toujours se dérouler avec toutes les organisations syndicales, Belgacom pourrait manquer de flexibilité pour réduire considérablement ses coûts de fonctionnement et préserver ainsi l’EBITDA de l’entreprise ».
« Au niveau du Groupe Belgacom, environ un collaborateur sur trois est statutaire et bénéficie de ce fait d’une plus grande protection contre le licenciement que les collaborateurs du secteur privé. Cette situation pourrait empêcher Belgacom d’améliorer son efficacité et d’accroître sa flexibilité pour atteindre des niveaux comparables à ceux de ses concurrents »
« Belgacom a mis en œuvre un programme de simplification détaillé destiné à stimuler le dynamisme et la flexibilité au sein de l’entreprise, à réduire le besoin structurel d’effectifs et à améliorer le service à la clientèle »
A l’évidence, les règlements sociaux actuels, l’existence d’un personnel qui bénéficie de garanties statutaires, l’obligation récurrente de négocier avec les trois organisations syndicales, dérangent un management qui voudrait pouvoir disposer d’une liberté accrue pour « flexibiliser » plus le travail, et continuer à réduire le volume de l’emploi, d’une manière ou d’une autre.(cfr le tract distribué à ce sujet).
Avec un objectif prioritaire affiché : assurer « un rendement aux actionnaires de Belgacom », ce qui passe par une « profitabilité » maximale de Belgacom.
Le prochain gouvernement lui donnera peut-être les moyens d’agir dans ce sens. L’avenir nous apportera rapidement la réponse.
C’est dire, selon une formule consacrée, que les prochains mois risquent d’être « chauds bouillant ».
La CSC-Transcom ne permettra pas que Belgacom s'attaque à la concertation sociale même si l'attitude des deux autres OSR est plus que suspicieuse et appelle d’ores et déjà ses membres et sympathisants à se tenir prêts à réagir contre toute tentative supplémentaire d’imposer des mesures néfastes pour le plus grand nombre.
Bien à vous,
Votre équipe Admin...
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